LA VOIX DU NORD | Publié le 27/10/2013 par Marie Bourey
Quelques jours après avoir élu son nouveau bureau, le Parti de gauche du comité d’arrondissement de Dunkerque s’est réuni mercredi afin de délivrer son plan de bataille pour les élections municipales où Laurent Vanrechem et son équipe veulent avoir leur mot à dire.
« Battre la droite et surtout l’extrême droite », c’est le message affiché par Laurent Vanrechem, co-secrétaire du comité d’arrondissement du Parti de gauche à Dunkerque. Pour cela, lui et son équipe ont décidé de jouer « la carte du rassemblement », mais pas à n’importe quel prix prévient le nouveau bureau. « On ne prendra part à aucune négociation avec des listes estampillées PS. Néanmoins, nous sommes ouverts à des discussions avec les autres partis de gauche, à partir du moment où on arrive avec nos valeurs », lance l’élu de Coudekerque-Branche comme un appel du pied. « Le but est de réunir ceux qui se reconnaissent dans nos idées afin de les défendre. »
Ainsi, des discussions ont-elles déjà été entamées avec de potentiels candidats, même si rien n’est encore acté et qu’il faudra patienter pour connaître en détails le plan de bataille du parti créé en 2008 à l’initiative de Jean-Luc Mélenchon et de Marc Dolez. « On continue à observer pour aller plus loin dans la démarche », explique Laurent Vanrechem qui refuse toute négociation avec les socialistes avec qui il a pourtant débuté sa carrière politique. « Notre objectif est d’être présent dans la campagne des municipales, quoiqu’il arrive. Si on a l’opportunité de faire une liste, on le fera, mais on n’est pas non plus suicidaire. Si vous avez trois voire quatre listes de gauche, on ne va pas venir en rajouter une. »
L’hypothèse d’une liste à Dunkerque est-elle donc utopique ? « On n’a pas dit ça. Une liste Front de gauche, c’est possible. Les contacts avec le Parti communiste existent. Il y a aussi des citoyens, qui sans être étiquetés, partagent les idées du Front de gauche », indique Laurent Vanrechem.
Des revendications sociales et écologiques
Pour William Huyghe, le Parti de gauche a des arguments à faire valoir : « On réunit à la fois les questions du social et de l’écologique. On ne réussira pas à résoudre l’un sans l’autre. C’est le seul parti sur l’échiquier politique qui met l’accent là-dessus. »
Au-delà de l’échiquier municipal, le Parti de gauche a l’ambition de peser au niveau intercommunal. « Aujourd’hui, on sait que c’est dans les intercommunalités que les pouvoirs ont été donnés pour prendre les grandes décisions. On comprend qu’un habitant aime connaître ses élus. On ne le néglige pas, mais notre volonté, c’est d’avoir des points d’appui, d’être représentés dans les intercommunalités », explique François Slotala.
Avant cela, il reste encore quelques semaines au comité pour se mettre en ordre de marche. « On est un parti émergent, mais on vient souvent frapper à notre porte. Je ne pense pas qu’on soit trop jeunes. Les gens du Parti de gauche sont souvent des vieux briscards, qui viennent d’ailleurs, ont un passé, ont vu des choses ne pas fonctionner et se retrouvent dans nos valeurs. Ces dernières ne sont pas à vendre, on ne les vend pas pour une place », conclut Laurent Vanrechem.
Le bureau : Co-secrétaires : Véronique Christiaens et Laurent Vanrechem, trésorier : William Huyghe ; délégués au niveau départemental : François Slotala et Yves Pannequin.